Il existe de nombreuses formes de boiteries, il n'est pas demandé d'en déterminer la cause mais de la déceler et de pouvoir la situer. Toute boiterie entraîne une irrégularité dans la locomotion du cheval, en effet, celui-ci réduit la force et la durée d'appui du membre douloureux. Seules les fortes boiteries sont visibles au pas.

C'est au trot qu'on juge normalement une boiterie car c'est une allure symétrique et toute gêne provoque une dissymétrie de l'allure. Une boiterie sera souvent plus visible sur un cercle ou des changements de direction. Elle peut être détectée monté ou en main.

• Boiterie légère : le cheval « feinte » ou est gêné.

• Boiterie plus marquée : le cheval « boite ».

• Boiterie très marquée : le cheval « boite bas ».

Le cheval boite à chaud lorsque la boiterie apparaît après un certain temps de travail jusqu'ici régulier et normal.

Il boite à froid lorsque la boiterie apparaît dès la sortie du boxe ou au début de l'exercice.

• Si la boiterie est due à une lésion du squelette, des articulations ou des pieds, elle est plus marquée en terrain dur.

• Si la boiterie est due à une lésion musculaire ou tendineuse, elle est plus accentuée en terrain souple.

Boiterie d'un antérieur

Le cheval lève la tête au moment de l'appui du membre douloureux et la rabaisse en accentuant le mouvement pendant l'appui du membre sain en rejetant du poids sur celui-ci pour faciliter son geste.

Boiterie d'un postérieur

Le membre reste plus longtemps au soutien, son enjambée est réduite, ce qui entraîne une perte d'amplitude.

« Une boiterie d'antérieur se voit, celle d'un postérieur s'entend ».

Localiser une boiterie

Comparez le membre boiteux avec le membre sain. Vous pourrez ainsi situer d'éventuelles chaleurs, déformations et réactions de douleur à la palpation. Pour les articulations comme pour les tendons, passez la main dessus en alternant membre sain et membre douloureux. Pour le pied, tâtez la paroi, vérifiez l'état de la sole et de la fourchette, regardez s'il n'y a pas de corps étrangers.