Lutte contre le parasitisme : soins annuels.

- cheval au pré : 4fois/an.

- cheval au boxe : 1 à 2fois/an.

Parasitisme déclaré :

- perturbation du système digestif.

- problèmes d'assimilation des nutriments, des vitamines et des oligo-éléments.

- carences importantes.

- problèmes de santé majeurs.

 

Les différents parasites intestinaux chez le cheval

 

Ascaris (parascaris equorum)

C'est un gros ver rond qui peut mesurer de 10 à 15cm de long. Il séjourne dans les muqueuses de l'intestin grêle et peut provoquer une obstruction intestinale et des perforations de l'intestin. Les œufs sont très résistants et peuvent vivre très longtemps en prairie et en écurie.

Évolutions :

Ingestion des œufs, éclosion dans l'intestin grêle, migration larvaire dans le foie (2 ou 3 jours), le cœur et les poumons (7 à 14 jours), adulte dans l'intestin grêle (10 à 12 semaines), œufs dans le crottin.

Symptômes :

Larves : les dégâts sont considérables au niveau des lésions pulmonaires avec toux et jetage pendant les 2 à 3 semaines qui suivent la contamination.

Adultes : spoliation des minéraux, amaigrissement, retard de croissance.

 

Gasterophiles-oestres (œufs de mouche)

Pendant la période estivale, les gastérophiles (mouches poilues) pondent des œufs à différents endroits du corps du chselon leur espèce), sur les antérieurs pour les gastérophiles intestinalis, la crinière, les joues, la région de l'auge et autour de la bouche du cheval.

Les œufs mesurent environ 1,25mm de longueur, ils sont jaune et s'accrochent aux poils par un organe d'attachement. Les œufs éclosent rapidement (à partir de 2 jours) libérant une larve qui est parasitaire (rougeâtre, d'environ 2cm de long).

Évolutions :

Migration dans la cavité buccale, elles s'enfoncent dans les joues et la langue, puis migrent vers les gencives en créant des tunnels à l'origine d'abcès autour des dents, ce qui provoque des douleurs et une gêne à la mastication.

Après environ 4 semaines, les larves sont dégluties puis se fixent à la muqueuse gastroduodénale ou rectale suivant les espèces.

Elles y demeurent pendant environ 9 à 11 mois au stade de développement. Au printemps suivant, les larves se décrochent et sont emportées par le transit intestinal et éliminées dans les crottins. Elles donneront naissance à des nymphes puis à des mouches.

Symptômes :

Ulcérations de la muqueuse digestive avec inflammation, irritation, perforations gastriques, obstruction du pylore et coliques.

 

Il faut traiter le cheval plutôt en automne (de septembre à décembre) et au printemps (de mars à avril).

 

Oxyures (oxygurus equi)

Présents chez le cheval vivant au boxe. Les oxyures vivent dans le gros intestin et mesure de 1 à 10cm de long.

Évolutions :

Ingestion des larves dans la litière souillée, mues dans la paroi du colon, ponte des œufs autour de l'anus après migration des femelles fécondées.

En 5 à 7 jours, ces œufs se transforment en larves infestantes qui tombent au sol et le cheval s'infecte en absorbant ces larves.

Symptômes :

Démangeaisons et irritation du cheval qui se mordille et se frotte au niveau de l'anus et à la base de la queue, œufs autour de l'anus.

 

Les stongles

Ce sont des parasites extrêmement pathogènes (qui provoquent des infections). Les strongles sont des vers au corps cylindrique non segmenté. Les vers adultes provoquent des morsures aux muqueuses du grand colon, les larves sont, elles, hématophages (se nourrissent de sang) et sont partout dans le système digestif. On distingue 2 espèces : les grands et les petits strongles.

Les femelles adultes se localisent dans le gros intestin pour y pondre leurs œufs (environ 4 à 5000 par jour pour les grands strongles et plusieurs centaines pour les petits strongles). Ils sont alors éliminés dans les crottins.

Évolutions :

Évacuation des œufs au printemps et en été : contamination des pâtures.

Les températures froides (gel au sol) empêche l'éclosion des œufs mais survie car gaine protectrice et la neige joue un rôle d'isolant. Les températures élevées et la sécheresse détruisent les œufs et les larves. Le développement des œufs en larve dépend aussi des conditions climatiques (humidité, chaleur, etc.).

La larve infestante (au stage de développement L3) est formée en 1 semaine pour les grands strongles et en 3 à 4 jours pour les petits strongles.

Les larves L3 sont abondantes dans les pâtures en début et fin de journée, en présence de rosée ou après une pluie.

Les chevaux s'infestent par voie orale en ingérant les larves qui se trouvent au sol ou sur l'herbe. La contamination se produit essentiellement au pré.

Symptômes :

Pour les poulains, avant et après le sevrage, les strongles peuvent provoquer un important retard de croissance, un amaigrissement, des diarrhées et des coliques.

Adulte : irritation, ulcères, hémorragies internes, rupture d'anévrisme, flanc droit douloureux.

 

Le ténia ou cestode (anoplocéphales)

Le ténia se fixe au niveau de l'intestin grêle. Il est appelé le ver solitaire et mesure de 4 à 80cm de long. Le ténia se nourrit en absorbant des lipides, des glucides, des protéines, des oligo-éléments et des vitamines.

Le ténia est composé de segments. Chaque segment renferme un appareil reproducteur hermaphrodite (qui a les organes de reproduction des deux sexes). Quand ils se séparent du corps du ténia, ils se retrouvent dans le gros intestin, où ils se déchirent et libèrent les œufs, qui se retrouvent dans les crottins.

Évolutions :

Après ingestion par un acarien terrestre (boursier), l’œuf se transforme en une larve infestante. Les acariens proliférant sur des terrains acides et humides. De ce fait, un bon drainage des sols des pâtures est conseillé. Un chaulage des terrains peut être nécessaire (cyanamide calcique), mais attention, ces produits sont polluants pour l'environnement.

Contamination au pré avec ingestion des acariens présents dans l'herbe. Fixation de la larve sur la muqueuse de l'iléon (3ème partie de l'intestin grêle), puis fabrication des segments.

6 à 10 semaines plus tard, le cheval héberge un ténia qui 6 semaines après éliminera à nouveau des segments et des œufs à destination des acariens.

L'affection parasitaire touche principalement les chevaux allant en prairies où ils s'infestent principalement au printemps.

Il existe 3 différentes espèces de ténia :

- Anoplocephala perfoliata : c'est le plus fréquent des ténias, il est de petite taille (4 à 8cm de long sur 1cm de large). C'est l'espèce la plus répandue chez les équidés.

- Anoplocephala magna : c'est le plus grand (20 à 80cm de long sur 2cm de large), il vit à l'état adulte dans l'intestin grêle.

- Paranoplocephala malillana.A.magna et P.mamillana : localisé lui aussi dans l'intestin grêle, il mesure 1 à 5cm de long sur 0,5cm de large, il est relativement rare.

Symptômes :

Amaigrissement, perte d'état, coliques, obstruction du tube digestif, ulcères.

 

La douve (faciola-hepatica)

La douve est un parasite du foie qui se nourrit d'hémoglobine. Assez rare chez le cheval mais fréquents chez les ovins, les bovins et parfois aussi chez l'humain.

La douve se retrouve principalement en extérieur en milieu humide. Elles est de couleur blanc-gris, d'une taille de plus ou moins 28mm à l'âge adulte, de forme plate avec une « tête » conique.

Évolutions :

Le cycle de prolifération est complexe. Les animaux infestés polluent par leurs déjections un étang, une mare ou un cours d'eau. Les œufs rejetés dans les bouses et les crottins se transforment en larve. Ces larves repèrent grâce à leur odorat des mollusques gastéropodes d'eau douce, les limnées (ou lymnés). Les larves de douve vont se fixer sur le mollusque, perforer sa peau, se diriger puis s'installer dans son foie.

Les larves continuent leur évolution pour devenir des cercaires (larves infestantes) puis quittent le mollusque pour chercher à se fixer et à s'enkyster sur des plantes immergées au bord d'une rive. Les larves sont alors infestantes pendant une période de 2 à 6 mois. Un cheval broutant à proximité du point d'eau peut alors s'infester en ingérant une plante où se trouve une larve de douve enkystée.

Une fois ingérée, la douve va se diriger vers le foie et les canaux biliaires pour s'y développer et commencer à pondre de nouveaux œufs (20 000 oeufs/jour en moyenne).

Symptômes

Lésions hépatiques (fibrose du foie), mauvais état général, poil piqué, muqueuse jaune.

 

Prophylaxie

  • Bien entretenir le boxe (litière, râtelier, abreuvoir) pour limiter toute auto-contamination.

  • Vider entièrement un boxe avant d'y mettre un cheval de passage.

  • La rotation des pâtures (changer les chevaux tous les 15 jours de parcelle puis laisser la parcelle 3 mois sans chevaux).

  • L'entretien des prés (avec ramassage et évacuation des crottins et fauchage systématique des zones de refus).

  • Éviter le surpâturage (les zones à crottins ont 20 fois plus de larves de parasites que les zones à brouter).

  • Interdire au cheval l'accès aux mares et eaux stagnantes, drainer les pâtures et ne laisser au cheval qu'une eau courante et claire (que l'on aura fait analyser préalablement).

  • Stocker et attendre un an avant d'épandre le fumier dans une pâture.

  • Alterner si possible les pâtures avec des bovins pour « casser » le cycle de reproduction des parasites (les bovins ne sont pas sensibles aux même parasites que les équins).

 

La vermifugation

  • Donner un vermifuge avant un repas.

  • Le mieux est de vermifuger et de laisser le cheval au boxe pendant 3 jours pour pouvoir récupérer et évacuer les crottins infestés.

  • Si le cheval est au pré, le vermifuger 3 jours avant le changement de parcelle afin de ne pas contaminer la nouvelle parcelle.

  • Il faut vermifuger tous les chevaux vivant ensemble en même temps.

  • Il faut vermifuger un nouvel arrivant 3 jours avant son arrivée dans sa nouvelle écurie ou dans un nouveau troupeau.

  • La fréquence des vermifugations d'un cheval varie de 2 à 6 fois dans l'année en fonction de son mode de vie, de son lieu de vie, de son alimentation et des mesures préventives prises dans la gestion des pâtures.

 

Les limites des vermifuges

Il est quasi impossible de détruire 100% des parasites vivant dans l'organisme du cheval.

Les vermifuges classiques (chimiques) ne sont pas actifs sur l'ensemble des parasites, ce qui nécessite une alternance des vermifuges utilisés. Les larves enkystées (strongles) sont très difficiles à atteindre avec un vermifuge classique.

La destruction d'un trop grand nombre de parasites peut provoquer un état de choc chez le cheval ainsi qu'une intervention par des toxines émises par les parasites lors de leur mort.

Certains vermifuges ne sont pas recommandés pour les poulinières ou pour les poulains.

 

Conclusion

Pour connaître « vraiment » la situation parasitaire de votre cheval, faites régulièrement des coprologies de ses crottins par votre laboratoire vétérinaire départemental. Vous connaîtrez alors réellement sont état parasitaire.

Après chaque traitement vermifuge, faites une cure de drainage hépatobiliaire à votre cheval. Ceci l'aidera à éliminer les toxines émises par les parasites au moment du traitement vermifuge et qui s'accumulent au niveau de son foie.

Essayez les traitements anti-parasitaires naturels comme le « vers trankill » de AJC Nature. Ils donnent de bons résultats et préservent le bien-être et la santé de votre chle « vers trankill » n'est pas classé parmi les vermifuges).




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